C’est bientôt l’époque des mariages.
Dans les meilleures familles, par inadvertance, indifférence ou malveillance , cette étiquette de vilain petit canard est attribuée dans la lancée d’un casting traditionnel.
Difficile de s’en débarasser! Difficile de faire sa place, d’exister face à des gens qui cherchent ce que vous n’êtes pas et refusent de voir les atouts que vous possédez. Surtout si cela forge une personnalité très différente de la leur. Dans laquelle ils ne se reconnaissent pas.
Lutter, pour imposer sa personnalité, se traduit aussi avec son image, son apparence, particulièrement à un mariage, lieu d’observation idéal où se confrontent les générations et les différents types de réussites.
Dans ma jeunesse j’ai, moi aussi, eu à traverser une période de vilain petit canard. Je lisais beaucoup de biographies, pour tenter de trouver dans les itinéraires de personnalités reconnues, un chemin pour essayer d’imposer ma propre personnalité.
C’est la biographie de la tragédienne Sarah Bernhardt qui m’a apporté une clef avec sa célèbre devise, « Quand Même ».
Monstre sacré entre tous. A seize ans , au sortir du couvent, à l’issue d’un conseil de famille présidé par le duc de Morny, protecteur de sa tante, une grande courtisane, comme sa mère.
La jeune Sarah Bernhardt était trés décidée, elle voulait être comédienne . L’assistance familiale était consternée! Elle était trop grande, trop rousse, trop maigre avec des cheveux trop frisés, en résumé l’opposé des critères de beauté de l’époque.
Mais elle était déterminée, personne ne pourrait la faire changer d’avis. Elle demeurait sure d’elle et de sa vocation.
Malgré son avis défavorable, Le Duc de Morny accepte de soutenir son entrée au Conservatoire de Paris.
Elle était décidée à réussir « Quand Même »
Toute sa vie, elle est restée fidèle à cette devise. Elle lui a donné l’élan pour commencer et la force pour tenir, elle l’a été entrainé vers toutes les audaces, les scandales… et la célébrité.
Elle considérait cette divise si essentielle qu’elle en a fait ses armoiries. Elle l’a inscrite partout, sur le fronton de son hôtel particulier, bien sur, mais aussi sur sa voiture, et même jusqu’à ses mouchoirs.
Pour nous aussi il est utile de stocker des petites phrases positives. Elles nous boostent et nous soutiennent.
C’est ainsi que des vilains des petits vilains canards se transforment en cygne ou des fée.
A Bientôt.